Un cabaretier dans la rue obscure

Publié le par Le Bec et Compagnie

Je travaille en ce moment sur une famille dont le patriarche, venu de Briec, comme beaucoup de mes ancètres, était "débitant", rue Obscure, à Quimper. Le nom de la rue, associée au métier, a piqué ma curiosité et j'ai repris ma bible, un livre que je tiens de mon père "Les rues de Quimper", de Pierre Allier, illustré par Jean Caveng (imprimé par France-Bretagne en 1950).

Et page 72 je trouve : Rue Elie Fréron, ancienne rue Dével, ou Obscure, puis Royale, Impériale et enfin Nationale.

Alors pourquoi obscure ?

vant que la municipalité de Laubrière ne la fasse élargir, la rue tirait son nom de sa faible largeur de trois mètres au rez-de-chaussée. Avec les encorbellements des immeubles, la largeur se réduisait à moins d’un mètre, parfois, au niveau des toits.

Et pourquoi Elie Fréron ?

 

Beaucoup ont en mémoire l' un des épigrammes les plus fameux de la langue française, que l'on doit à Voltaire :
 L'autre jour  au fond d'un vallon
Un serpent piqua Jean Fréron
Que pensez vous qu'il arriva ?
Ce fut le serpent qui creva.

Mais les Quimpérois savent-ils qu'Elie Fréron est né le 17 janvier 1715 à l'emplacement de l'actuel n°10 de la rue qui porte son nom depuis 1911. Et qu'il était le quinzième enfant d'un maître orfèvre quimpérois.

L'ancienne rue de la cour des miracles quimpéroise

Toujours d'après mon livre, cette rue aurait été, au Moyen-âge, l'emplacement de la Cour des Miracles et le n° 20 en porte encore les traces, avec son portail gothique. "Ce palais royal de la gueuserie fut, à la fin du XVIe siècle, le repaire des truands sculptés aux piliers de la taverne du Guéodet : Double-pinte, le grand Coësre de la truanderie de la Basse-Bretagne, Son Cagou Pèchon de Ruby, dit Fildéro, auteur du premier dictionnaire d'argot , Le fameur Saltarin du Roy et leur fille adoptive, Amata... "

La rue des auberges et des cabarets

Pour tout  savoir sur la question, j'ai trouvé cet excellent article sur  http://www.quimper.fr/ Le titre : La police des cafés à Quimper, de 1850 à 1914 dans la rubrique archives municipales.

On y apprend, entre autre, mais il y a de nombreuses autres à découvrir qu'en 1916, Quimper a le triste privilège d'être la 3ème ville du Finistère où l'on consomme le plus d'alcool par habitant.

Maintenant il ne me reste plus qu'à aller fouiller les achives pour localiser le "cabaret" de ce membre éloigné de ma famille, dont l'un des descendants avait Théodore Le Hars, un ancien maire de Quimper, comme témoin de mariage...rue-royale--quimper.jpg

 

 

 

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