Le calendrier révolutionnaire ? Tout un poème

Publié le par Le Bec et Compagnie

Le calendrier révolutionnaire ? Tout un poème

Si j'étais née en 1793, je serais née le 9 fructidor de l'an I et j'aurais pu m'appeler Réglisse. Le lendemain, beaucoup plus difficile à porter comme prénom, échelle. 

Eh oui, je trouve une certaine poésie dans ce calendrier dont les noms des mois et des jours furent conçus par le poète Fabre d'Eglantine  avec l'aide d'André Thouin,jardinier du Jardin des plantes du Muséum national d'histoire naturelle. Ces mois qui se nomment Vendémiaire, Brumaire ou Frimaire ou encore Nivôse, Pluviôse, Ventôse ou alors Germinal, Floréal, Prairial et pour finir Messidor, Thermidor et Fructidor font naitre des images de pluies, de vents, de chaleurs d'été, des odeurs de foins, de vin, de sable chaud, bien plus que les noms de nos mois de Janvier à Décembre. 

Pour le nom des jours, je suis plus mitigée. Certain comme tous les noms de fleurs ou encore, par exemple Raisin, Safran, Balsamine ou même Raiponce (pour mes petites filles, un must !) pouvaient être porté avec une certaine grâce, mais qui aimerait s'appeler Bitume, épinards, mouton, serpette, voire Fléau.

D'ailleurs pas une fois, même pendant les années (de 1792 à 1806) où ce calendrier a été en cours, je n'ai trouvé dans mes recherches généalogiques un seul de mes aïeuls portant un de ces noms. Même en Bretagne la révolution n'a pas réussi à imposer ces prénoms.

Un petit coup de coeur aussi pour les cinq derniers jours de l'année, les parfois appelés sans -culottides ou sanculottides, jours fériés, qui se nommaient Vertu, Génie, Travail, Opinion, Récompense et pour le jour supplémentaire des années bissextiles, Révolution.

Publié dans généalogie

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